Cérémonie de commémoration de l'Armistice de 1918
Honorer et se souvenir du sacrifice des soldats, des combats et des souffrances de la population pendant ces années terribles.
Les élèves de l'école primaire ont rappelé les noms des enfants de Mouchan. Ils ont récité un poème de Paul Eluard "Monde ébloui, Monde étourdi". Le directeur Jean Luc Grenier a déclamé un poème de Léopold Sédar Senghor "Aux tirailleurs sénégalais morts pour la France".
Après le dépot des gerbes au monuments aux morts, nous sommes allés fleurir les tombes des soldats.
P
Toutes les femmes heureuses ont Retrouvé leur mari — il revient du soleil Tant il apporte de chaleur. Il rit et dit bonjour tout doucement Avant d'embrasser sa merveille. Splendide, la poitrine cambrée légèrement, Sainte ma femme, tu es à moi bien mieux qu'au temps Où avec lui, et lui, et lui, et lui, et lui, Je tenais un fusil, un bidon — notre vie ! Tous les camarades du monde, Ô ! mes amis ! Ne valent pas à ma table ronde Ma femme et mes enfants assis, Ô ! mes amis ! Après le combat dans la foule, Tu t'endormais dans la foule. Maintenant, tu n'auras qu'un souffle près de toi, Et ta femme partageant ta couche T'inquiétera bien plus que les mille autres bouches. Mon enfant est capricieux — Tous ces caprices sont faits. J'ai un bel enfant coquet Qui me fait rire et rire. Travaille. Travail de mes dix doigts et travail de ma tête, Travail de Dieu, travail de bête, Ma vie et notre espoir de tous les jours, La nourriture et notre amour. Travaille. Ma belle, il nous faut voir fleurir La rose blanche de ton lait. Ma belle, il faut vite être mère, Fais un enfant à mon image… J'ai eu longtemps un visage inutile, Mais maintenant J'ai un visage pour être aimé, J'ai un visage pour être heureux. Il me faut une amoureuse, Une vierge amoureuse, Une vierge à la robe légère. Je rêve de toutes les belles Qui se promènent dans la nuit, Très calmes, Avec la lune qui voyage. Toute la fleur des fruits éclaire mon jardin, Les arbres de beauté et les arbres fruitiers. Et je travaille et je suis seul dans mon jardin. Et le soleil brûle en feu sombre sur mes mains. Paul Éluardaul Eluard |
Aux Tirailleurs Sénégalais, morts pour la France Morts pour la République! |